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« Le plus important est que ça reste captivant »

Wat als ‘connecting the dots’ betekent dat je de mooiste vrouwenstemmen samenbrengt, een unieke sound creëert en daarmee twintig jaar lang hoge toppen scheert in binnen- en buitenland? Welkom bij Scala & Kolacny Brothers!

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Scala, Staven en Stijn Kolacny

Nous sommes allés à la rencontre des fondateurs de Scala, Stijn et Steven Kolacny, après le lancement de leur toute première tournée des théâtres en néerlandais et intitulée « Meisjesnamen ». Le spectacle marque une nouvelle fois un changement de répertoire étonnant dans le chef des deux frères. Au début, Scala chantait des chansons classiques. Aujourd'hui, c'est surtout du rock. La chorale a aussi enregistré récemment un tube dance avec Regi et s'est produite à l'occasion du Graspop Metal Meeting avec le projet annexe Brides Of Lucifer. « Continuer à innover est pour nous plus important que pour d'autres groupes. Et puis, Steven se lasse vite », plaisante Stijn. Mais il s'agit bien là d'une des explications du succès de Scala : continuer à s'améliorer, innover en permanence.

Le plus important est que ça reste captivant pour notre public et notre cœur d'artistes.

Spectacle annulé


Qui dit innover, dit aussi être plus professionnel. « On nous a un jour demandé de jouer en première partie du groupe français Indochine en juin. On a dû refuser parce que les filles étaient en examen… Devenir professionnels était indispensable pour pouvoir nous produire en Belgique et à l'étranger. » Scala possède depuis une dizaine d'années un noyau élargi de quelque 150 chanteuses qui changent constamment. « Au début, c'était difficile de se sortir de la tête l'idée qu'il fallait avoir une équipe fixe. Mais après tout, nous sommes tous remplaçables, y compris nous deux. » 

Chaque année, Scala organise une audition. La dernière fois, pas moins de trois cents candidates se sont présentées et trente ont été sélectionnées à l'issue du troisième tour. « Nos auditions n'ont rien à voir avec « The Voice » où vous savez après une minute si vous êtes sélectionné ou non. Nos chanteuses doivent non seulement avoir une belle voix et un bagage suffisant en solfège, mais aussi se sentir à l'aise sur scène. Et, c'est fondamental, pouvoir s'intégrer parfaitement dans le groupe. » Lors des auditions, Steven et Stijn regardent aussi le niveau de préparation des candidates. Qui connaît par exemple par cœur les paroles des chansons en néerlandais et qui ne les connaît pas ? Stijn :

Être membre de Scala, c'est se donner à 150 %. C'est fatigant et ça demande beaucoup d'étude. Il faut toujours être extrêmement bien préparé, même pour une répétition.

Auditions

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Chaque année, Scala organise une audition. La dernière fois, pas moins de trois cents candidates se sont présentées et trente ont été sélectionnées à l'issue du troisième tour. « Nos auditions n'ont rien à voir avec « The Voice » où vous savez après une minute si vous êtes sélectionné ou non. Nos chanteuses doivent non seulement avoir une belle voix et un bagage suffisant en solfège, mais aussi se sentir à l'aise sur scène. Et, c'est fondamental, pouvoir s'intégrer parfaitement dans le groupe. » Lors des auditions, Steven et Stijn regardent aussi le niveau de préparation des candidates. Qui connaît par exemple par cœur les paroles des chansons en néerlandais et qui ne les connaît pas ? Stijn :

Être membre de Scala, c'est se donner à 150 %. C'est fatigant et ça demande beaucoup d'étude. Il faut toujours être extrêmement bien préparé, même pour une répétition.

Idées folles

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Les membres de Scala participent au démontage du décor et au merchandising après les spectacles. Elles sont impliquées dans les communications sur la chorale et le choix des costumes. Pour le style et la musique, la décision revient à Stijn et – surtout – à Steven. « Mon idée folle de combiner de frêles voix féminines avec de la musique metal n'a jamais été validée par un vote des filles », plaisante Steven. « Ma responsabilité est de transformer des idées folles en succès. » Ce qui ne veut pas dire qu'il reste sourd au feed-back des chanteuses. Au contraire, cela n'a pas de prix.

Elles n'ont pas forcément besoin de dire quand quelque chose que j'avais en tête ne fonctionne pas. J'entends quand elles donnent le meilleur d'elles-mêmes mais que ça ne marche pas. J'en déduis alors que c'était une mauvaise idée de ma part et je la jette au bac sans discussion.


Le processus fragile et insaisissable qui consiste à créer ensemble de la musique et une ambiance dans un local de répétition est du reste un des aspects les plus amusants de la musique selon Steven. Répéter ensuite pendant des heures interminables pour que chaque détail soit parfait est par contre moins sa tasse de thé. Il préfère laisser ça à Stijn. Et c'est comme ça que les frères ont trouvé un parfait équilibre. « Inutile de débattre des heures. Nous faisons chacun ce que nous faisons le mieux et surtout pas ce que nous faisons moins bien. C'est aussi simple que ça : pas de perte de temps ni de qualité. Savez-vous du reste qu'au tout début, Steven était le chef d'orchestre de Scala et moi le pianiste ? On a changé après un jour. Une sage décision ! »

Inévitables critiques


Steven compose donc la musique et s'occupe des arrangements, alors que Stijn dirige les répétitions et s'occupe des aspects techniques. Ensemble, ils créent un concept qui se réinvente depuis plus de vingt ans déjà tout en restant fidèle à lui-même. Stijn : « Nous sommes parvenus à créer un univers à part qui associe un spectacle captivant et vivant à un son de chorale pur et un tantinet mélancolique. Ce style est à la fois désarmant, émouvant et scotchant. » Les États-Unis en raffolent : la musique de Scala a déjà été utilisée dans plus de quarante émissions de télévision et films d'Hollywood. Les tentatives de reproduire le style Scala ne manquent pas, mais c'est plus facile à dire qu'à faire. « Il faut clairement plus que quelques chanteuses pour faire chanter une cover... »


Certains médias aiment souligner que Scala est une chorale de reprises. Steven : « Cette critique ne m'atteint pas. C'est tout au plus un peu lassant de devoir réexpliquer chaque fois que la moitié de nos spectacles se composent de chansons originales. Mais bon, on ne peut pas toujours tout expliquer au monde entier. Je serais bien plus inquiet si notre fidèle public émettait régulièrement la même remarque. Cela voudrait dire alors que nous-mêmes, la chorale et l'équipe avons commis une erreur collective dans quelque chose en quoi nous croyions dur comme fer. Cela me décevrait, mais j'en tiendrais compte. Nous avons en effet noué une véritable relation de confiance avec notre public. De lui, j'accepte les critiques. Mais pas de quelqu'un qui n'aime pas Scala ou, pire, ne nous a jamais vus à l'œuvre. Une relation ouverte et honnête avec son public est selon moi une condition sine qua non pour pouvoir exister longtemps en tant que groupe. » Stijn :

Il y a quelques années, nous avons expérimenté des arrangements supplémentaires dans notre musique. Jusqu'à ce qu'il apparaisse que notre public ne comprenait plus très bien les paroles alors que c'est précisément ce qu'il appréciait dans nos spectacles. Nous avons tenu compte de ces remarques.


On reproche aussi parfois à Scala d'être commercial... « Si être commercial signifie prendre bien soin de son commerce, travailler dur et faire ce qu'il faut pour atteindre le public que vous voulez atteindre, alors je n'ai absolument aucun problème avec ça. Commercial est perçu comme « pas cool », mais est-ce vraiment plus cool de faire quelque chose d'artistique si personne ne sait ce que vous faites ? Ce n'est clairement pas artistique de se produire pour des sociétés ou - comme maintenant - de figurer dans une interview dans un magazine d'entreprise. Mais nous vivons du public. C'est toujours mieux d'accorder une interview en trop ou d'apparaître très souvent à la télé que de ne pas avoir l'occasion en tant qu'artiste de montrer ce que vous faites. Appelez ça commercial si vous voulez, moi je trouve simplement que c'est du bon sens. »


Scala jouit bien sûr aussi d'une grande reconnaissance. « Le plus beau pour moi reste le salut devant une salle comble à la fin d'un concert », explique Steven. « J'espère pouvoir encore vivre ça jusqu'à la fin de mes jours. » Stijn se souvient du premier spectacle à Londres, « devant un public très réservé et gâté. J'ai ressenti la standing ovation à la fin du concert comme ce que doit ressentir un joueur de foot quand il marque le but de la victoire dans un match jusque là ennuyeux. » Ou de ce moment de 2010 quand la bande-annonce du film The Social Network a atterri dans leur boîte mail : un clip vidéo de quatre minutes avec Scala dans le rôle principal. « Vous entendez alors des cris d'allégresse dans la tête ! »

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